Le prix du médicament fait l’objet de très nombreuses polémiques et de très nombreux commentaires. Il y a d’ailleurs eu un appel de 100 cancérologues qui se plaignent d’un prix beaucoup trop élevé. L’économiste et éditorialiste Nicolas Bouzou débat sur le sujet en compagnie de la ministre de la Santé, Agnès Buzyn.

L’apparition de deux nouveaux médicaments

D’après Nicolas Bouzou, il y a une évolution très importante dans le domaine thérapeutique avec l’apparition de deux nouveaux médicaments qui arrivent à un rythme inconnu par le passé et avec un gain de survie très important pour les patients : les thérapies ciblées et l’hypnothérapie. Est-ce que la France va se mettre en capacité d’acheter ces médicaments, y compris quand ce sont des médicaments qui sont chers et y compris pour des personnes âgées ? La réponse de la ministre est claire : oui. Elle précise que le système de Sécurité Sociale français repose sur les principes de solidarité et d’égalité d’accès. Aujourd’hui en France, il n’y a pas un malade qui n’accède pas à un médicament en raison de son prix.

Augmentation des dépenses de santé

Les dépenses de santé vont beaucoup augmenter les prochaines années en raison du coût des traitements, du vieillissement de la population et des maladies chroniques. Nicolas Bouzou pense alors qu’on aura beaucoup de mal à tenir nos rythmes de dépense actuels qui sont aux alentours de 2%. Est-ce qu’il ne faut pas alors qu’on distingue ce qu’il relève de la solidarité et ce qu’il relève de l’assurance ? Doit-on considérer les comportements à risque comme assurantiels ? L’idée serait que les gens qui prennent des risques, qui feraient du ski ou du cheval ou autre, cotisent plus que les autres. Pour la ministre de la Santé, c’est un débat difficile dans le mesure où ces gens font du sport et donc prennent soin de leur santé.

Pour la ministre de la Santé, le système de santé français actuel est très vertueux. En 2000, l’Organisation Mondiale de la Santé classait la France au premier rang des systèmes de santé dans le monde. Il est par conséquent hors de question pour Agnès Buzyn d’y apporter des modifications pour le moment.