Aujourd’hui en France, plus de 850 000 personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Le ministre de la santé Agnès Buzyn a pris une décision qui a fait couler beaucoup d’encre : celle de dérembourser, après avis de la Haute Autorité de Santé, les médicaments anti-Alzheimer. Une décision qui ne fait pas l’unanimité auprès des spécialistes de santé.

Une décision incomprise

Le docteur Claire Paquet, neurologue à l’hôpital Lariboisière de Paris, ne comprend pas cette décision de déremboursement. Selon elle, tous les médicaments anti-Alzheimer sont remboursés dans tous les pays européens sur la base d’études scientifiques qui prouvent leur efficacité et un bon rapport bénéfice-risque. Quels sont les arguments scientifiques qui ont poussé à cette décision ? A cette question, la ministre avance que tous les médicaments qui rentrent dans le panier de soins remboursables sont évalués par la Haute Autorité de Santé. Cette dernière aurait jugé que les médicaments anti-Alzheimer ne méritent pas d’être remboursés dans la mesure où elle estime que le service n’a pas été rendu, qu’il est insuffisant.

Les explications d’Agnès Buzyn

La ministre de la Santé Agnès Buzyn insiste sur le fait qu’un déremboursement n’empêche pas une prise en charge. Elle rappelle également que tout patient peut-être remboursé par la Sécurité Sociale sur avis de la Haute Autorité de Santé. Si les neurologues arrivent à prouver que les médicaments anti-Alzheimer sont utiles, alors le déremboursement sera annulé. L’idée est d’envisager une tarification qui prenne en compte la complexité du patient et du territoire et qui ne soit pas uniquement liée à un acte.

La décision de la ministre de la Santé sur le déremboursement des médicaments anti-Alzheimer a fortement été critiqué par des professionnels du corps médical. Pour se défendre, la ministre met en avant un argument scientifique et non personnel. Si à l’avenir, l’utilité des médicaments anti-Alzheimer est scientifiquement prouvée, Agnès Buzyn remettra en place le remboursement de ces médicaments. Affaire à suivre.