Dans le domaine de la santé, la notion de numerus clausus renvoie à un nombre fixe d’étudiants admis dans certains cursus chaque année, principalement dans les professions de santé qui sont réglementées. Le 18 septembre 2018, le président de la République et la ministre de la Santé annoncent la fin du numerus clausus. Bonne ou fausse bonne idée ?

Abolition du numerus clausus : bonne idée

Selon Clara Bonnavion, élève en quatrième année de médecine, la suppression du numerus clausus est une bonne chose dans la mesure où elle s’accompagne de la suppression de la PACES, un concours redouté par les étudiants en médecine et qui n’était pas adapté à la sélection des futurs médecins. Qui plus est, cela permet un système plus souple favorisant l’orientation des étudiants et les aider à trouver leur voie dans les filières de santé.

Abolition du numerus clausus : fausse bonne idée

Selon le docteur Thierry Lemoine, l’arrêt du numerus clausus est une « fumisterie » dans la mesure où elle ne résout pas le réel problème qui est celui du manque de stages de qualité pour les étudiants en médecine. Si l’objectif initial de la suppression du numerus clausus est de faire passer plus facilement des étudiants en deuxième année, quel est l’intérêt s’ils ne peuvent pas bénéficier de stages de qualité ? Une position partagée par le docteur Joselyne Rousseau qui suggère non pas la suppression du numerus clausus mais un numerus clausus dans chaque région, adapté aux besoins de cette dernière. Selon la spécialiste, chaque fac qui dessert une région doit avoir un numerus clausus différent d’une région à l’autre.

La disparition du numerus clausus semble être une libération pour les étudiants en médecine mais est plus nuancée par les professionnels de la santé. Si certains prônent une meilleure adaptation du numerus clausus plutôt que sa suppression, d’autres centrent le problème ailleurs, notamment sur le manque de qualité des stages proposés aux étudiants en médecine.