Malgré l’augmentation du nombre de morts (près de 9 000 décès recensés en France lundi), du nombre de lits de réanimation occupés par des patients Covid-19 (plus de 7000 le 6 avril), et bien que certaines équipes soignantes ne disposent pas encore de toutes les armes nécessaires pour se protéger… Et si, pour la première fois, la lumière était au bout du tunnel ?

Les français ont, depuis toujours, confiance en l’Hôpital et dans leurs soignants. Les professionnels de santé leur montrent à nouveau qu’ils ont raison avec leur engagement, leur résistance, leur endurance et souvent leur abnégation. Mais qui aurait parié sur la réactivité de l’organisation et de l’administration de l’ensemble du système hospitalier ? Pas grand monde : on est plus facilement bluffé par la construction en 10 jours d’hôpitaux à Wuhan, la transformation d’un parking en hôpital de campagne à Londres ou la mobilisation d’un navire hôpital à New York. Pourtant le système sanitaire français a réussi à pousser les murs de l’hôpital, à mobiliser l’armée et les réservistes, à développer une collaboration, que d’aucuns pensaient improbable, entre Public et Privé, entre les régions voire même entre les pays, à transférer des malades par train, par avion, par hélicoptère… Notre capacité en réanimation a ainsi presque triplé et a permis jusqu’à présent de prendre en charge les patients qui le nécessitaient.

Nous ne sommes pas sortis de la zone de turbulences, c’est le moins que l’on puisse dire, étant donné le grand nombre d’inconnues qui persistent. Mais force est de constater que les mesures de confinement semblent enfin commercer à porter leurs fruits timides mais réels. Le nombre quotidien de décès hospitaliers a semblé ralentir ce week-end (passant en deux jours de 580 décès à 350 le 5 avril mais avec un rebond le 6 avril à 605). Le nombre des nouvelles entrées  en réanimation, passé à 94 le 6 avril, est en décroissance régulière depuis le 31 mars où il avait dépassé les 500 ! La même tendance est retrouvée chez nos voisins italien et espagnol.

Ne pas relâcher l’effort tel est le mot d’ordre du gouvernement et des soignants. Tenons bon.